Le GDH 101 (ou FH 660) est le premier faisceau hertzien utilisé à grande échelle en France : il a été installé de 1953 à 1954 sur les tours "carrées"
de première génération des artères Paris-Lille, Paris-Strasbourg, ainsi que Paris-Lyon-Marseille. Fabriqué par la société CSF pour le compte de l'administration des PTT (CNET), chaque bâti GDH 101 permettait de transmettre en analogique et en bande 4 GHz, 240 voies téléphoniques multiplexées ou un canal TV. La technologie utilisée était celle des tubes à vide puisque les transistors n'avaient pas encore été inventés ! Il était possible de raccorder jusqu'à trois bâtis GDH 101 sur une seule antenne, et ainsi transmettre théoriquement jusqu'à 3 x 240 voies téléphoniques. En pratique, un des trois bâtis servait à secourir les autres en cas de panne : La capacité réelle de transmission entre deux tours était alors au maximum de 2 x 240 voies téléphoniques, ou bien 240 voies et un canal TV. |
Ces illustrations sont extraites du livre "FH et Systèmes de Modulation" (CNET), de la revue TELONDE (CSF) ou de "Connaissance Liaisons FH" (Alcatel). |
Le faisceau hertzien GDH 103 (ou FH 675) a remplacé le GDH101 à partir de 1956, installé d'abord en Normandie/Bretagne puis ailleurs en France.
Il était fabriqué conjointement par les sociétés CSF et SAT pour le compte de l'administration des PTT. Comparé à son prédécesseur, le GDH 103 fonctionnait sur un nouveau plan de fréquence en bande 4 GHz conforme aux recommandations du CCIR, et chaque bâti transmettait 300 voies téléphoniques multiplexées ou un canal TV. Ce nouveau plan de fréquence permettait de raccorder jusqu'à six bâtis GDH 103 sur une seule antenne : La capacité de transmission entre deux tours était alors, en plus du canal de secours, au maximum de 5 x 300 voies téléphoniques, ou bien 4 x 300 voies et un canal TV. En pratique, le nombre de multiplex téléphoniques transmis sur un itinéraire hertzien était adapté aux besoins du réseau téléphonique. Certaines liaisons GDH 103 transmettaient également l'unique programme de télévision française, pour alimenter les émetteurs TV situés à proximité. En complément, l'ORTF déployait ses premiers faisceaux hertziens pour alimenter les émetteur TV trop éloignés des tours PTT. |
Ces illustrations sont extraites du livre "FH et Systèmes de Modulation" (CNET) et de la revue TELONDE (CSF). |
Les faisceaux hertziens FH 686 et FH 687 sont des évolutions du GDH 103 avec une augmentation de la capacité à 600 voies pour le premier,
et 960 voies pour le second. Fabriqué par CSF, ces matériels fonctionnaient comme leurs prédécesseurs en bande 4 GHz et utilisaient toujours
des tubes à vide. Afin de répondre à l'accroissement du trafic téléphonique, le FH 686 a été installé en Bretagne en 1962, et le FH 687 a équipé les artères les plus surchargées de Paris - Nancy et Paris - Lyon (en 1964 et 1965). |
Cette illustration est extraite de la revue CSF-Revue (CSF). |
Le faisceau hertzien FH 693 apparu à la fin des années 60, utilisait pour la première fois une majorité de transistors à la place des tubes à
vide (1) : cette révolution technologique permettait une faible consommation d'énergie et une fiabilité très élevée. Le FH 693 se distinguait également de ses prédécesseurs par l'utilisation d'une nouvelle bande de fréquence à 6 GHz, dans laquelle il transmettait en analogique 1800 voies téléphoniques par porteuse. Grâce aux 8 canaux disponibles dans cette bande, il était possible de transmettre sur un même itinéraire jusqu'à 7 x 1800 voies téléphoniques (plus un canal de secours) qui s'ajoutaient souvent aux transmissions fonctionnant en bande 4 GHz. Fabriqué conjointement par les sociétés CSF et SAT, le matériel FH 693 a d'abord été mis en service entre Paris et Bordeaux (1969) puis ensuite ailleurs en France. La grande fiabilité de ce matériel lui permis de rester en service jusqu'aux années 90. (1) : Sauf l'étage de puissance de l'émetteur qui restait un tube à vide. |
Ces illustrations sont des photos de matériels exposés à la Collection Historique d'Orange en 2010. |